Retraitée, mon plus grand bonheur est d'appartenir à une famille nombreuse.
Mes passe-temps sont ma famille, mon chien, les photos, les diaporamas,la nature, la lecture et le crochet.
Bienvenue !
BIENVENUE et PRENEZ SOIN DE VOUS
Bienvenue en Vendée
Pour mes parents
Pour mes parents qui m'ont quittée trop tôt et qui me manquent
J'espère que vous allez bien avec ce beau soleil que nous avons eu ces derniers jours. Que vous avez eu le temps de faire un petit plein de vitamines.
Ce matin, en ouvrant la porte pour laisser sortir Enjy, je ne voyais pas le bout du terrain. Le brouillard était bien épais et le fond de l'air était humide et froid.
Il fait encore un peu trop froid pour commencer le grand nettoyage dans le terrain. Surtout que mon mari et moi même, nous avons perdu beaucoup de notre énergie d'autrefois.
Notre maison en 2018, après que mon mari ait refait le ravalement. Presque 5 ans déjà.
Pour bien faire il faudrait que nous arrivions à nous mettre d'accord pour vendre notre maison, mais où aller vivre ensuite.
Avril 2022
Pour mon mari, pas question de vivre en appartement. Nous y avons vécus ensemble pendant plus de dix ans et il en garde un très mauvais souvenir.
Il aimerait trouver une location en Bretagne où vivent deux de mes sœurs. Il a toujours aimé la Bretagne. Il y a passé de très bonnes vacances avec ses parents. Ils y faisaient du camping sauvage, mais toujours respectueux de la nature.
J'aime beaucoup la Bretagne, et si ma fille ne vivait dans le Var, peut-être que cette destination, la Bretagne, et le fait de me rapprocher de mes sœurs, serait la meilleure solution pour un nouveau départ dans une nouvelle maison.
La terrasse couverte à l'arrière de la maison (août 2020)
Mais, ma fille vit dans le Sud, et partir vivre en Bretagne m'éloignerai davantage.
Alors j'essaie de peser le pour et le contre, faire la fameuse liste des avantages et des inconvénients.
Lundi je suis allée faire un petit tour dans les magasins après plusieurs jours sans mettre le nez dehors.
Je suis allée chez B&N, chez ACTION, où j'ai acheté quelques nouvelles décorations de Noël.
Je ne ferai pas de sapin cette année mais j'ai commencé à décorer la maison, la guirlande blanche, le père Noël, et le mini sapin de la deuxième déco.
Ma petite déco à l'entrée, de jour, puis de nuit.
Un centre de table pour la table base.
Je vais attaquer la déco du mon buffet de la salle.
Je vous montre prochainement.
Je suis aussi, allée faire un tour chez GAM VERT.
Je n'ai pris que des photos. Les décorations étaient magnifiques mais assez chères et j'en avais pas vraiment besoin.
J'ai croisé le père Noël...
Il était assis sur un tabouret près d'un tonneau. Il faisait une petite pause.
Enveloppée dans le burnous matelassé de satin de mon frère Daniel.
Burnous qui m'avait également enveloppée de sa chaleur.
Elle était belle comme un petit cœur.
Maman la déposa dans son petit lit.
Pas le droit de la toucher!
Elle était bien emmaillotée dans un lange bien blanc.
Elle remua ses petites mains libérées et bougea la tête.
Ce qui fît hurler ma petite sœur Jacqueline, âgée de trois ans qui eût très peur de voir bouger ce baigneur.
Je la rattrapais, pour la consoler.
Nadine était la petite dernière.
Nous vivions dans une cité d'urgence réservée aux sinistrés de guerre.
Nous y étions bien.
On avait un jardin. Papa y avait installé une balançoire deux places, un tape cul. Il y avait un banc qu'il avait confectionné, une tonnelle également faite pas ses mains, une grande table, des chaises. Mes sœurs et moi avions nos petites chaises en rotins.
On avait de bons voisins. J'avais une amie qui s'appelait Anita. Elle était d'origine espagnole. Ses parents avaient fui la guerre en Espagne.
Nous étions heureux !
Nous avions peu de chose, et on ne réclamait rien.
Quand Nadine a su marcher, je la baladais partout dans la cité.
Je m'amusais à la coiffer, et je faisais admirer mon œuvre.
Toujours, je l'ai chouchoutée.
Nous étions bien toutes les deux.
Nos sœurs jumelles jouaient ensemble et moi, j'avais enfin une nouvelle amie, ma sœur Nadine, ma Poupinette.
Nous avons déménagé deux fois.
La première fois, nous avons quitté notre maison de trois grandes pièces, une salle de vie, deux chambres, pour aller nous installer dans un préfabriqué tout en bois à l'intérieur, avec un grand terrain, une cuisine, une salle à manger et quatre chambre. Le Paradis bien que les commodités étaient toujours à l'extérieur.
La deuxième fois, nous avons quitté ce Paradis et emménagé au dixième étage d'un immeuble HLM, toutes les commodités.
À cet instant, Nadine et moi, nous nous sommes éloignées.
Je rentrais au collège quand elle faisait ses premiers pas au CP en primaire.
Elle s'y est habituée avec mes soeurs jumelles, et elle s'est doucement éloignée de moi, et moi d'elle.
Surtout quand maman l'installa dans la chambre de mes sœurs, pour me laisser ma chambre pour moi toute seule, pour que je puisse faire mes devoirs tranquillement.
J'ai grandi seule, isolée dans ma chambre, que, maman avait beaucoup de peine à me faire quitter le samedi après midi, pour faire des courses avec elle, au Franprix.
Les quelques souvenirs qui me restent avec ma sœur Nadine et mes sœurs jumelles sont les moments passés dans le champ en face de l'immeuble.
Je leurs faisais confectionner de beaux bouquets de marguerites pour offrir à maman et je faisais des photos (disparues).
Vous souvenez vous, je vous avais dit avoir retrouvé une vieille chemise cartonnée, en faisant du rangement... Contientenant certains de mes anciens écrits, de 1989, 90, 94 etc...
En les relisant, parfois je me dis, que je devais être habitée par une grande solitude et dans un moment de grosse déprime.
En faisant le tri dans mon "fourbi", mes petites affaires à moi, et en classant des papiers, j'ai retrouvé, au fond d'un tiroir, une vieille chemise cartonnée.
Elle est remplie de feuilles volantes, barbouillée de vieux textes que j'ai écrits.
En voici un.....
Un rêve étrange
J'ai fait un mauvais rêve. En panique je me suis réveillée.
J'ai fait un mauvais rêve, ma soeur Nadine, je ne pouvais retrouver.
Elle avait quitté sa maison sans prévenir personne, ni sa famille, ni ses amis.
Tous la cherchaient . 'C'était la nuit - Une nuit spécialement noire.
On allait dans tous les endroits qu'elle avait fréquentés .
Mais personne ne l'avait croissée.
Je sentais , déjà, des larmes qui coulaient sur mes joues.
Puis nous nous retrouvons ensemble, toutes les deux, comment ? je ne sais pas , où ? pas davantage .
Elle est là - je suis là.
Je la regarde.
Elle s'apprête devant la glace d'une armoire.
Elle est sereine
Elle entoure une écharpe autour de son cou.
Elle a changé.
C'est ma sœur Nadine,
Mais ce n'est pas elle,
Ce n'est pas son visage.
Elle me dit :
"Personne ne doit savoir où je suis sauf toi- tu dois garder le secret - Je ne veux plus voir personne - Je veux rester seule - j'ai annulé mes numéros de téléphone - je n'ai plus email"
Et je me réveille - car je veux en finir avec ce rêve que je ne comprends pas et qui m'étouffe.
QUE SIGNIFIE -T-IL ??
-=-=-=-=-
J'ai vécu 3 ans avec ma sœur, en région parisienne où je travaillais. Je retrouvais mon mari, un week-end sur deux.
Avec ma sœur Nadine , nous étions très proche. Ma sœur m'a beaucoup aidée moralement pendant ces trois années très difficiles. Depuis toujours, d'ailleurs nous sommes très proches. Nous avons fait beaucoup de choses ensemble. Elle est près de six ans ma cadette, entre nous deux, sont nées nos sœurs jumelles.
Je crois que j'ai fait et écris ce rêve quand je me suis retrouvée à la retraite et que ma sœur avait repris sa vie de célibataire endurcie.
Oui, à la retraite, nous avons beaucoup de temps et c'est fort agréable.
Au début, j'étais tellement fatiguée, je sortais à peine d'une dépression , les choses se passaient mal à mon travail et je venais de perdre ma maman, que j'ai apprécié tout ce temps libre. J'en ai profité pour me reposer.
J'ai flemmardé, oserais-je dire, mais pas trop longtemps.
J'avais envie de rien, juste de paix, de calme et du bruit des vagues, installée sur le sable d'une plage déserte.
Notre chien Balou nous ayant quittés, nous sommes restés plusieurs mois sans compagnon à quatre pattes.
La maison, nous semblait un peu vide, mon mari et moi, moi et mon mari. Nous n'étions pas habitués à un cercle si réduit.
Nous avons donc décidé d'adopter à la SPA, notre chien Kermit, un adorable petit croisé épagneul breton, qui nous a quitté depuis, après Treize ans de complicité.
Il avait un peu plus d'un an. Il nous a accompagnés partout. Il nous poussait à faire de belles balades au bord de mer. Il adorait courir sur les grandes plages de l'océan Atlantique.
Vous trouverez quelques unes de ses aventures en cliquant sur le lien
Heureusement que nous avons la garde d'Enjy, la chienne de notre fille. Elle est douce, calme et gentille.
La retraite, c'est faire un pas vers le troisième âge, franchir la barrière des seniors.
C'est bientôt la carte vermeille.
Vous n'êtes pas vieux, mais vous n'êtes pas jeune, non plus, tout est dans la tête dit on !
J'aime cette citation de Victor Hugo...
Vous marchez sur un fil, comme un funambule, un fil bien tendu, plus ou moins solide selon votre âge, vos capacités. Un fil qui se détend petit à petit , et qui se fragilise au fur et à mesure que les journées passent.... Et qui finira, un jour, par se rompre.
C'est une pensée que vous ne pouvez pas ignorer.
Vous devez prendre soin de vous, mais aussi de vos proches, de vos aînés, de vos parents.
Vous les accompagnez jusqu'au moment où la mort vous les prend et les emporte dans l'au delà vous laissant un grand vide.
En contrepartie, vous avez aussi la joie d'apprendre des naissances, la quatrième génération, qui vous pousse vers d'autres horizons, d'autres besoins, d' autres envies.
Vous vous dites : Que le temps passe vite ! Trop vite !
La retraite est une chose formidable tant que vous avez une bonne santé. La vie est simple et agréable.
Faut-il encore toucher une bonne pension.
Alors vous vous octroyez de bons moments en vous offrant de bons restaurants, de petites escapades.
Vous faites de beaux voyages. Vous retrouvez votre famille, vos sœurs, vos frères que vous aviez un peu délaissés durant votre vie active.
Vous finissez les travaux de votre maison. Vous repeignez la façade, les volets. Vous jardinez. Vous êtes bien fatigués en fin de journée mais vous dormez bien.
Mais quand la maladie vous touche et s'installe, les choses sont moins réconfortantes.
Les douleurs s'installent. Vos gestes sont saccadés et vous marchez au ralenti.
Ça vous agace mais vous apprenez à vivre avec.
C'est le commencement, où votre vie est rythmée par les visites chez le docteur, les spécialistes (radios, scanner, IRM, prise de sang, vaccins) l'hôpital, la clinique, et la prise journalière de médicaments.
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C 'est après des gros ennuis de santé que je me suis inscrite, avec mon mari, à l'entente Graonnaise, un club des seniors qui nous a permis de
rencontrer des gens de notre génération qui sont devenus des amis.
de faire de belles virées dans de grandes villes ,
Prendre des bateaux croisière,
Visiter des monuments, des sites anciens,
manger dans de bons restaurants.
Participer à des thés dansants.
Et je ne regrette pas.
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D'autres douleurs arriveront sournoisement au fil des ans.
Vous en avez assez de souffrir.
Les grandes balades se réduisent à de courtes promenades, puis plus rien et vous vous adonnez à des occupations moins éprouvantes comme le crochet ou la lecture.
Personnellement, j'ai crocheté des kilomètres de fil de laine ou de coton, au cours de ces dernières années.
J'ai réalisé des dizaines d'écharpes, de snoods, de bonnets pour adultes et enfants. J'ai fait de nombreux cœurs, de coussins, de cardigans, des shorts, des pantalons, des robes, des gilets, des chapeaux, des crop top, enfin beaucoup de choses .
Jusqu'au jour où les doigts vous jouent des tours. On range les crochets dans le panier à couture et on attend que cela se passe.
On attend ! On lit, on regarde la télé.
Les aléas de la vie ont fait aussi que vos enfants vivent loin de vous.
Les rencontres se font rares. Vos petits filles grandissent et deviennent des femmes sans que vous ayez pu les accompagner dans leur évolution.
Elles vous manquent de plus en plus. Tous vos rêves s' envolent. Vous ne pouvez plus profiter d'elles. La coupure est trop rude et l'ennui s'installe.
Heureusement, vous avez votre blog.
J'ai ouvert mon blog au début de votre retraite en mars 2009. Il fêtera bientôt ses 13 ans. Pour moi c'est :
Une belle et ingénueuse invention,
Un moment d'évasion,
Une belle rencontre avec des amies virtuelles qui savent prendre du temps pour vous faire un petit coucou dans les commentaires de vos billets qui pensent à vous pour votre anniversaire,
Des amies bloggeuses qui décèdent. Je pense à Agathe. Lady Marianne, et aussi à Pascal , pour ma part.
Un moment de partage
La vie virtuelle, mais la vie quand même.
En quelque sorte
Que l'on soit en activité ou que l'on soit à la retraite, nous ne sommes pas maître de notre destin et notre vie bien que guidée par nos choix, ne nous appartient pas.
L' époque que nous vivons actuellement, nous le prouve bien. Nous sommes, comme des marionnettes à la merci d'un nouveau virus, la Covid 19, que nous ne connaissions pas et qui pourtant gère notre vie depuis bientôt deux ans.
Notre vie est restée en suspens.
On ne fait plus trop de projet.
On continue de vivre au ralentis.
Je dois avouer, quand même, que je suis contente d'être à la retraite.
Je n'envie pas les gens qui travaillent. J'ai quitté la vie active juste au bon moment. L' ambiance devenait insupportable.
Et puis je n'aimerais pas prendre les transports en commun actuellement.
Alors, je vais continuer doucement, les plus longtemps possible en compagnie de Monsieur.
Et aujourd'hui je suis avec ma fille dans le sud. Je vais voir mes petites filles et Maysie et Brayden mes arrières petits enfants. Le soleil brille et la vie est belle.
Un vrai petit Bonheur à consommer SANS MODÉRATION.
Mon billet est un peu long ; ce n'est pas trop mon habitude. Si vous m'avez lue jusqu'au bout, je vous en remercie de tout cœur.
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Je vous souhaite une bonne journée
À BIENTÔT
Une chose est sûre actuellement, si ma tête parfois me joue des tours et m'abandonne, mon cœur reste fidèle à toutes les personnes que j'aime.
Je rediffuse un texte que j'avais écrit en 2009, pour mon départ à la retraite.
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Si la retraite était perçue autrefois par nos ainés, comme la fin de leur vie, il n'en est pas de même pour moi.
C'est une renaissance. Et, j'espère pouvoir combler les prochains jours, au gré du temps, dans l'accomplissement de tout ce que je n'ai pas pu faire durant ces 43 ans de dur labeur dans une même Société.
A part les collègues, que l'on croise pendant toute une carrière, et avec qui on peut avoir eu des liens de bonne camaraderie ou de grande amitié ! que peut-on regretter ?
Certainement pas les réveils en fanfare, les petits déjeuners pris sur le pouce ou cette longue attente, les jours de grève des transports, sur le quai de la gare, un matin pluvieux et glacial ou un soir d'hiver aprés ses heures de travail.
Si la Retraite est une fin, c'est la fin de tous ces tracas
Une nouvelle vie s'offre à moi.
Gérer son temps, quand on veut, quand on peut sans contrainte, à son bon plaisir, faire ou ne pas faire.
Et, si un matin, investie par une immense paresse, l'envie me prend de flemmarder, je pourrai enfin me tapir sous la couette sans autre préoccupation que de dormir comme un nouveau né.
N'est-ce pas merveilleux !
Quel plaisir de ne plus avoir à se presser, jamais ! D'avoir le temps de prendre son temps,
Le temps, de respirer une fleur cueillie tôt le matin dans son jardin,
Le temps, de se promener sur la plage accompagnée de son animal préféré,
Le temps, de lui jeter un bâton, de le voir s'élancer comme un fou, faire une galipette sur le sable mouillé, afin de rattraper l'objet qu'il viendra, tout fier, vous rapporter en ami fidèle et dévoué.
Le temps de ramasser des coquillages ou de s'asseoir sur un rocher, de regarder au loin, des voiliers jouer avec le creux de la vague, sous le vol endiablé des mouettes .
Mais aussi, le temps de s'accouder à la fenêtre de sa chambre et de contempler ce vieux chêne majestueux, planté depuis la nuit des temps, mais qui n'avait, jamais, jusqu'à ce jour, attiré votre attention.
Le temps d'écouter un air de musique, enfouie dans un vieux fauteuil, compagnon de toujours, témoin du temps passé.
Le temps d'inspecter un tiroir, d'ouvrir la porte d'une armoire, d'en sortir un vieil album de photos, de le feuilleter et de se souvenir du temps passé.
Et si la vie me laisse tout ce temps, beaucoup de choses je devrais accomplir, pour le bonheur de tous ceux que j'aime.
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Prochain billet : La retraite, 13 ans plus tard.