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  • : Les pensées de Mémé-Yoyo
  • : De l'émotion, de l'Amour, de la poésie, des proverbes, des souvenirs d'enfance, de la musique, pour les grands et les petits.
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  • Mémé Yoyo
  • Retraitée, mon plus grand bonheur est d'appartenir à une famille nombreuse.
Mes passe-temps sont ma famille, mon chien, les photos, les diaporamas,la nature, la lecture et le crochet.
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Bienvenue !


 

BIENVENUE et PRENEZ SOIN DE VOUS 

Bienvenue en Vendée

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Pour mes parents

Pour mes parents qui m'ont quittée trop tôt et qui me manquent 

 

21 mars 2023 2 21 /03 /mars /2023 03:37

Bonjour les z'amis (ies) 

 

J'ai feuilleté mon livre des plus beaux poèmes de Victor Hugo. 

Je me souviens avoir acheté ce livre, avec un autre livre du même format égaré, à un vendeur à la sauvette, dans une rue de Paris. 

 

J'ai choisi un poème pas très long, 

Le poète s'en va, 

 

Le poète s’en va dans les champs ; il admire.
Il adore ; il écoute en lui-même une lyre ;
Et le voyant venir, les fleurs, toutes les fleurs.
Celles qui des rubis font pâlir les couleurs.
Celles qui des paons même éclipseraient les queues.
Les petites fleurs d’or, les petites fleurs bleues.
Prennent, pour l’accueillir agitant leurs bouquets.
De petits airs penchés ou de grands airs coquets,
Et, familièrement, car cela sied aux belles :
– Tiens! c’est notre amoureux qui passe! disent-elles.
Et, pleins de jour et d’ombre et de confuses voix.
Les grands arbres profonds qui vivent dans les bois,
Tous ces vieillards, les ifs, les tilleuls, les érables.
Les saules tout ridés, les chênes vénérables,
L’orme au branchage noir, de mousse appesanti.
Comme les ulémas quand paraît le muphti ;
Lui font de grands saints et courbent jusqu’à terre
Leurs têtes de feuillée et leurs barbes de lierre.
Contemplent de son front la sereine lueur.
Et murmurent tout bas : C’est lui! c’est le rêveur!

 

Les Roches juin 1831

 

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

14 mars 2023 2 14 /03 /mars /2023 01:03
Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir. 

John Martin, Christ Stilleth The Tempest, 1852 (Wikimedia

 
Quels sont ces bruits sourds ?
Ecoutez vers l'onde
Cette voix profonde
Qui pleure toujours
Et qui toujours gronde,
Quoiqu'un son plus clair
Parfois l'interrompe... -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Comme il pleut ce soir !
N'est-ce pas, mon hôte ?
Là-bas, à la côte,
Le ciel est bien noir,
La mer est bien haute !
On dirait l'hiver ;
Parfois on s'y trompe... -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

Oh ! marins perdus !
Au loin, dans cette ombre
Sur la nef qui sombre,
Que de bras tendus
Vers la terre sombre !
Pas d'ancre de fer
Que le flot ne rompe. -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

 

Ivan Aïvazovski, La Vague, 1889 (Wikimedia)

 
Nochers imprudents !
Le vent dans la voile
Déchire la toile
Comme avec les dents !
Là-haut pas d'étoile !
L'un lutte avec l'air,
L'autre est à la pompe. -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe.

C'est toi, c'est ton feu
Que le nocher rêve,
Quand le flot s'élève,
Chandelier que Dieu
Pose sur la grève,
Phare au rouge éclair
Que la brume estompe ! -
Le vent de la mer
Souffle dans sa trompe
.
 
Victor Hugo 
1802-1885 

 

 

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

7 mars 2023 2 07 /03 /mars /2023 05:01

 

Bonjour les z'amis (ies) 

 

 

Pour souhaiter un bon accueil, au mois de mars qui a fait son entrée dans l'année 2023,

Voici un poème sur ce mois de mars, attendu. 

 

Bonne lecture ! 

​​​​

 

Titre : Mois de mars.

Poète : François Coppée (1842-1908)

Recueil : Les mois (1878).

Parfois un caprice te prend,
Méchante amie, et tu me boudes,
Et sur le balcon tu t'accoudes
Malgré l'eau qui tombe à torrent.

Mais, vois-tu ! Mars, avec ses grêles
A qui succède un gai soleil,
Chère boudeuse, est tout pareil
A nos fugitives querelles.

Tels ces oiseaux, pauvres petits,
Sous ce fronton, pendant l'averse,
Et telle ta bouche perverse
Où des sourires sont blottis.

Vienne un rayon, et, la première,
Tu tourneras vers moi les yeux,
Et les oiselets tout joyeux
S'envoleront dans la lumière.

François Coppée.

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

 

 

 

28 février 2023 2 28 /02 /février /2023 00:01

Bonjour les z'amis (ies) 

 

J'ai choisi un poème de Baudelaire, cette semaine. 

 

 Bonne lecture 

Le voyageur contemplant une mer de nuages, Caspar David Friedrich, 1818

Le voyageur contemplant une mer de nuages, Caspar David Friedrich, 1818

L'homme et la mer
Charles Baudelaire

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton coeur
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n’a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles Baudelaire

Analyses du poème sur ce site 👉

https://commentairecompose.fr/l-homme-et-la-mer/

 

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

21 février 2023 2 21 /02 /février /2023 09:34

BONJOUR les z'amis (ies) 

 

Ce n'est pas encore la fin de l'hiver, mais ce poème de Paul Verlaine, m'a beaucoup plu à sa lecture que je tenais à le partager avec vous. 

 

BONNE LECTURE 

 

 

L' hiver à cessé : la lumière est tiède
 
L'hiver a cessé : la lumière est tiède
Et danse, du sol au firmament clair.
Il faut que le coeur le plus triste cède
A l'immense joie éparse dans l'air.

Même ce Paris maussade et malade
Semble faire accueil aux jeunes soleils,
Et comme pour une immense accolade
Tend les mille bras de ses toits vermeils.

J'ai depuis un an le printemps dans l'âme
Et le vert retour du doux floréal,
Ainsi qu'une flamme entoure une flamme,
Met de l'idéal sur mon idéal.

Le ciel bleu prolonge, exhausse et couronne
L'immuable azur où rit mon amour.
La saison est belle et ma part est bonne
Et tous mes espoirs ont enfin leur tour.

Que vienne l'été ! que vienne encore
L'automne et l'hiver ! Et chaque saison
Me sera charmante, ô Toi que décore
Cette fantaisie et cette raison 
 
Paul Verlaine 
1844- 1896

 

Je vous souhaite une bonne journée.

Prenez soin de vous ! 

 

 

13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 23:43

Bonjour les z'amis (ies) 

 

Je ne vous apprendrai rien, en vous disant que nous sommes le 14 février,  le jour de la Saint Valentin... La fête des z'amoureux. 

 

 

Voici donc un poème d'amour de Paul Verlaine 

 

Mon rêve familier est un des plus célèbres sonnets de Paul Verlaine, paru dans son recueil intitulé Poèmes saturniens en 1866. Il est extrait de la première section Melancholia et représente la femme sous une forme idéalisée. 

Mon rêve familier, Paul Verlaine
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore.
Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L' inflexion des voix chères qui se sont tues.
 
Paul Verlaine 
1844. 1896

 

 

 

Je vous souhaite une bonne Saint Valentin. 

 

Bonne journée ! 

 

 

 

 

30 janvier 2023 1 30 /01 /janvier /2023 23:07

BONJOUR LES Z'AMIS (ies) 

 

Cette semaine j'ai choisi un poème court de Victor Hugo.... 

Un poème que beaucoup éliront avec plaisir, je pense ! 

 

Mes deux filles 

 

BONNE LECTURE ! 

Mes deux filles
Dans le frais clair-obscur du soir charmant qui tombe,
L'une pareille au cygne et l'autre à la colombe,
Belle, et toutes deux joyeuses, ô douceur !
Voyez, la grande soeur et la petite soeur
Sont assises au seuil du jardin, et sur elles
Un bouquet d'oeillets blancs aux longues tiges frêles,
Dans une urne de marbre agité par le vent,
Se penche, et les regarde, immobile et vivant,
Et frissonne dans l'ombre, et semble, au bord du vase,
Un vol de papillons arrêté dans l'extase.
 
Victor Hugo 
1802-1885 

 

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

17 janvier 2023 2 17 /01 /janvier /2023 00:30

Titre : Une tempête

Poète : Victor Hugo (1802-1885)

Recueil : Toute la lyre (1888 et 1893).

Une tempête

Approchait, et je vis, en relevant la tête,
Un grand nuage obscur posé sur l’horizon ;
Aucun tonnerre encor ne grondait ; le gazon
Frissonnait près de moi ; les branches tremblaient toutes,
Et des passants lointains se hâtaient sur les routes.
Cependant le nuage au flanc vitreux et roux
Grandissait, comme un mont qui marcherait vers nous.
On voyait dans des prés s’effarer les cavales,
Et les troupeaux bêlants fuyaient. Par intervalles,
Terreur des bois profonds, des champs silencieux,
Emplissant tout à coup tout un côté des cieux,
Une lueur sinistre, effrayante, inconnue ;
D’un sourd reflet de cuivre illuminait la nue,
Et passait, comme si, sous le souffle de Dieu,
De grands poissons de flamme aux écailles de feu,
Vastes formes dans l’ombre au hasard remuées,
En ce sombre océan de brume et de nuées
Nageaient, et dans les flots du lourd nuage noir
Se laissaient par instants vaguement entrevoir!

 

Victor Hugo

 

 ===========

 

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

À BIENTÔT ! 

 

 

10 janvier 2023 2 10 /01 /janvier /2023 02:03

Bonjour les z'amis (ies) 

 

J'ai fait le choix d'un poème d'Alphonse de Lamartine. 

 

Bonne lecture ! 

 

 

Les Oiseaux en Hiver

 

Tant que durent les fleurs, tant que l'épi qu'on coupe
Laisse tomber un grain sur les sillons jaunis,
Tant que le rude hiver n'a pas gelé la coupe
Où leurs pieds vont poser comme au bord de leurs nids.

Ils remplissent le ciel de musique et de joie :
La jeune fille embaume et verdit leur prison,
L'enfant passe la main sur leur duvet de soie,
Le vieillard les nourrit au seuil de sa maison.

Mais, dans les mois d'hiver, quand la neige et le givre
Ont remplacé la feuille et le fruit, où vont-ils ?
Ont-ils cessé d'aimer ? ont-il cessé de vivre ?
Nul ne sait le secret de leurs lointains exils.

On voit pendre à la branche un nid rempli d'écailles
Dont le vent pluvieux balance un noir débris ;
Pauvre maison en deuil et vieux pan de murailles
Que les petits, hier, réjouissaient de leurs cris…

 

Alphonse de Lamartine

 

 

 

 

Je vous souhaite une bonne journée. 

 

 

27 décembre 2022 2 27 /12 /décembre /2022 00:48

Bonjour les z'amis (ies) 

 

Pour finir l'année, 

j'ai choisi un poème court de Gérard de Nerval. 

 

Bonne lecture ! 

 

 

 

Notre-Dame de Paris
Gérard de Nerval
 

 

 

Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être
Enterrer cependant Paris qu’elle a vu naître ;
Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher
Comme un loup fait un bœuf, cette carcasse lourde,
Tordra ses nerfs de fer, et puis d’une dent sourde
Rongera tristement ses vieux os de rocher !

Bien des hommes, de tous les pays de la terre
Viendront, pour contempler cette ruine austère,
Rêveurs, et relisant le livre de Victor :
— Alors ils croiront voir la vieille basilique,
Toute ainsi qu’elle était, puissante et magnifique,
Se lever devant eux comme l’ombre d’un mort !

Gérard de Nerval, Odelettes (1834)

Je vous souhaite une bonne journée 

Prenez soin de vous 😷