BONJOUR les amis (-ies)
Aujourd'hui Mercredi
A la cour de récré
Surveillée par maitresse Jill
http://jill-bill.eklablog.com/liste-des-prenoms-du-mercredi-a113378960
C'est la petite Anita
Qui fait son entrée
Mon amie Anita
Anita était ma seule et unique amie de mon enfance.
Elle été la benjamine d'une famille de huit enfants. Je crois me souvenir qu'elle avait quatre grands frères et trois sœurs, Jean, Emmanuel, François, Michel, Marie, Carmen et Raymonde. Certains étaient nés en Espagne mais pas Anita .
A la fin de la guerre civile qui a ravagé l'Espagne, entre l'été 1936 et le printemps 1939, comme beaucoup de familles espagnoles , pour sauver leur vie, la famille d' Anita s'était réfugiée en France .
Anita était née le 5 janvier 1950. Elle était mon ainée d'un mois pile .
Anita avait les cheveux plus foncés que les miens, les yeux marrons.
Elle était timide et sage.
Elle craignait les réprimandes de ses frères ainés et de ses sœurs qui s'occupaient d'elle.
Nous étions, souvent, dans la même classe . Nous partions ensemble sur le chemin de l'école, avec mes deux petites sœurs jumelles.
En fin d'année scolaire, le jour de la distribution des prix , Anita était toujours prés de moi. Je me souviens d'un spectacle où nous étions déguisées en japonaises. Je n'ai pas retrouvé la photo.
Nous étions toujours ensemble.
Anita, était la seule étrangère à la famille, avec Dédé le copain de mon frère Daniel , qui avait l'autorisation de pénétrer dans notre cours.
Maman était assez stricte sur ce sujet. Nous étions sept enfants, et maman ne voulait pas avoir la charge d'en surveiller d'avantage. Maman était déjà trop occupée.
Je soupçonne mon frère Daniel, d'avoir été amoureux d'Anita.
Quand on jouait tous ensemble à cache-cache ou à chat perché, il me disait toujours que je comptais pour du beurre et courait vers Anita.
Anita avait une bonne bouille bien ronde. Quand elle courait trop vite, elle avait les joues écarlates.
Nous jouions à "La poste" - Le bureau de la Poste était mitoyenne à l'école. En rentrant de l'école , on y pénétrait pour prendre des prospectus ,des mandats, des recommandés qui trainaient sur des guichets, et tables. On était heureuses avec tous ces papiers que l'on étalait sur un banc dans la cour. Mes tampons de divers animaux servaient de cachets. Mes sœurs faisaient les clientes - On s'amusait bien.
Et puis la vie nous a été séparées. Nous avions douze ans.
Nous vivions dans ce que l'on appelait une cité d'urgence, une cité constituée de petits pavillons mitoyens où ne vivaient que des familles sinistrées de la dernière guerre mondiale, des familles d'exilés d'Espagne et même d'Algérie, quand, nous avons été relogés en HLM, à Choisy le Roi.
La famille d'Anita a préféré vivre en pavillon à Villeneuve le Roi.
Ce n'était pas très loin. Mais à cette époque, nous n'avions que les moyens de transports en commun, comme le train , pour nous retrouver . La vie faisant, nous nous sommes perdues !
Anita je pense souvent à toi ... Mon amie
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A BIENTOT