c'est mon 1000 éme article
Je le consacre à ma maman
Je devrais dire ma petite maman. Elle était très belle, grande, brune, yeux marrons .Belle belle belle comme le jour ! Trés coquette, mais avec les enfants elle n'avait pas souvent le temps de s'occuper d'elle.
Je me souviens d'un jour ! Il faisait très chaud. Je me réveilllais.Les yeux me piquaient encore un peu. Je ne savais à quel moment de la journée nous étions. Dans la chambre, que je partegeais avec mes parents et mes soeurs jumelles, ma petite soeur n'était pas encore née, tout était noir, les volets de l'unique fenêtre étaient fermés. J'ouvrais la porte de la chambre, porte qui devait être entrebaillée, car maman voulait toujours avoir un oeil sur nous. Les jumelles devaient dormir dans leur berceau.
Je m'avançais dans la pièce de vie , une grande cuisine avec une grande table , un grand buffet, une cuisinière noire à charbon pour le chauffage l'hiver, et une gazinière blanche.
Je m'avançais, timidement en frottant mes yeux. Maman était debout devant un grand baquet en fer blanc, en sueur, un foulard tenait relevés ses cheveux et un mouchoir était noué autour du cou. Elle frottait, elle frottait le linge sur une planche en bois.
" ah te voilà ! tu as fait une bonne sieste, ton frère joue dans la cour. Tu veux aller le chercher pour goûter" :me dit-elle en me voyant. Mais je la regardais du haut de mon petit métre, je devais avoir quatre ou cinq ans .
Je compris que nous étions l'aprés-midi. Le soleil brillait trés fort. Il y avait une grande lumière dans la pièce. Je portais une barbotteuse blanche.
Je me souviens lui avoir demander de l'aider.
" Tu es trop petite, mais pour le rinçage, tu pourras m'aider" m'avait-elle répondu.
J'étais super contente - j'aimais l'eau de rinçage quand elle était toute bleue. Maman savait que j'allais beaucoup me mouiller mais comme il faisait chaud, elle devait penser que ce n'était pas grave.
Le baquet servait aussi pour prendre notre bain. L'été, elle y m'était de l'eau à chauffer au soleil pour que l'on puisse s'y tremper mon frère Daniel et moi.
Je savais qu'elle m'appellerait au moment du rinçage qu'elle effectuait dans la cour.
Alors j'allais rejoindre mon frère Daniel qui avait deux ans de plus que moi. Il me taquinait souvent et je n'aimais pas cela. Quand il m'a vu approcher dans ma barbotteuse, il ricana et me dit : "Caches tes jambes, y a le marchand d'os qui passe".
Cette phrase je m'en souviens comme si c'était hier . Je ne sais pas pourquoi, elle m'a marquée.
Je suis retournée voir maman en pleurant."C'est encore ton frère ! restes avec moi - je vais commencer le rinçage".
Maman savait déjà , à cette époque, que je n'étais bien qu'avec elle.
Et tout au long de ma vie, j'ai toujours tout fait pour qu'elle soit fière de moi. Je n'aurais jamais voulu la blesser, car en moi, j'ai toujours gardé le souvenir de cette journée et je la revois souffrant devant ce baquet.
Maman et mes soeurs jumelles
Et ma petite soeur Nadine en route !
Mes parents à un mariage ??
Maman , ma fille et moi !